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Deux architectes italiens ont imaginé un concept original "d’immeubles arbres" pour lutter
TURIN
Imaginé et dessiné par Luciano Pia, à Turin, dans le nord de l’Italie, un immeuble de cinq étages, baptisée « 25 verde », est camouflé par près de 200 arbres.

Ce bâtiment ressemble à une véritable petite forêt qui permet de recycler pas loin de 200000 litres de dioxyde de carbone chaque heure.

Au total, l’immeuble « 25 verde » totalise plus de 150 arbres plantés sur les terrasses, se mêlant de façon harmonieuse avec les murs de couleur brique. Une cinquantaine d’arbres sont également plantés dans la cour du bâtiment. Tous les arbres permettent l’absorption de près de 200 000 litres de dioxyde de carbone chaque heure. Ils aident à éliminer les gaz toxiques rejetés par les véhicules et à diminuer les bruits ambiants venant de l’extérieur.

Chaque logement possède sa propre terrasse

Les 63 logements qui composent cet « immeuble arbre » possèdent leur propre terrasse, agrémentée de deux arbres plantés dans d’imposants pots en cuivre. La végétation devrait créer un microclimat selon les saisons, rafraîchissant les appartements pendant l'été et les réchauffant à l'hiver.
MILAN
Conçues par l’architecte Stefano Boeri à Milan, deux tours d'environ 100 mètres de haut viennent abriter sur les balcons de chaque façade une véritable forêt d'arbres et d'arbustes.
On dit que vivre à Milan revient à fumer un paquet de cigarettes par jour tant la pollution y est infernale. En 2007, l’architecte italien Stefano Boeri a dit « stop » et a décidé d’imaginer le projet urbain « Bosco verticale », une ceinture verte tout autour de la ville censée constituer une barrière écologique protectrice.

20 000 arbres pour dépolluer la ville
Deux immeubles de 27 étages, de respectivement 80 et 112 mètres, dont les balcons, disposés en quinconce, accueillent près d’1 hectare de végétation, en plein centre-ville.
Presque 900 arbres, mais aussi des milliers d'arbustes et de petites plantes ont été cultivés dans des pépinières avant d'être hissés par une grue avec leur motte de terre jusqu'à leur balcon de destination. Parmi eux, des chênes verts, des noisetiers de Turquie, des hêtres, des frênes et des oliviers, mais aussi des pruniers, cerisiers et pommiers qui ont eu une floraison féerique au printemps. Les essences ont été sélectionnées suivant plusieurs critères, comme l'absence d'allergènes, d'épines, la résistance au vent, aux parasites, le maintien de leur forme après élagage, ou encore leur pouvoir anti-polluant par la fixation des micropoussières présentes dans l'air.
En hiver, la disposition des arbres plantés laissera malgré tout entrer le soleil et, en été, offrira une protection rafraîchissante sans l’aide de la climatisation.

Les balcons, beaucoup plus larges que la normale (3,5 m de profondeur) bénéficient de soutiens en acier renforcé et sont équipés de bacs à terreau d'une capacité de 5 m3 chacun. Les parapets mesurent 1,30 m. Un système de grillage électro soudé et de sangles maintient les plantes en place discrètement, en cas de coups de vent. L'irrigation, autre point clé de la réussite du projet, est centralisée et automatisée. Elle puise dans l'eau usagée du circuit de climatisation.

Source :
www.seloger.com